Kommentar |
L'histoire de la langue française ne peut se comprendre sans connaître les différents mouvements migratoires, allant des Francs et Bourgignons au Ve siècle jusqu'à l'immigration contemporaine de populations venant p.ex. du Maghreb, de la Péninsule ibérique ou de l'Asie. D'un côté l'immigration et les langues parlées par les immigrés ont toujours laissé des traces dans la langue de ceux qui se trouvent déjà sur place. De l'autre côté, l'immigration de locuteurs allophones a souvent été un défi pour la politique linguistique. La présence de plusieurs langues issues de l'immigration se heurte au but d'une société monolingue, et ce sont souvent les immigrés eux-mêmes qui abandonnent leurs langues d'origine au profit de la langue dominante qui promet une meilleure mobilité sociale. Dans notre cours nous regarderons la situation actuelle en France. Quelles sont les mesures prises soit pour garantir la survie des langues de l'immigration ? Quelle est leur présence publique p.ex. dans les zones urbaines ? Y a-t-il des influences des langues de l'immigration sur certaines variétés du français, comme p.ex. le « français des banlieues » ? Comment se déroule l'intégration linguistique des immigrés ? Une perspective comparative qui inclut l'Allemagne comme d'autres pays francophones comme p.ex. le Québec nous permettra de bien cerner les spécificités françaises.
Littérature :
Bastian, Sabine/Burr, Elisabeth (edd. 2008): Mehrsprachigkeit in frankophonen Räumen. Multilinguisme dans les espaces francophones, München:Meidenbauer.
Erfurt, Jürgen (ed. 2003): „Multisprech“: Hybridität, Variation, Identität, Oldenburg.
Krefeld, Thomas (2004):Einführung in die Migrationslinguistik.Von der Germania italiana in die Romania multipla, Tübingen:Narr.
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